14.1.10

Anjuna, adulescents et trance psyche

Un de ces jours autour d'un jus de papaye ou de pastèque, voici que la conversation dévie doucement vers les adulescent... (kidult pour les anglophones). Ce nouveau gros mot est le fruit de la contraction d'ado..lescent et d'adulte seulement. Ça sonne carrément mieux qu'ado attarde et ça flatterait même un peu l'ego, non ? Qui se reconnait ? Encore un nouveau concept donc pour parler de nous ou d'eux, de ceux qui restent chez eux-papa-maman et ont des airs de Tanguy ou je me trompe et simplifie un phénomène de société internationalo-occidentalo-contemporain...?

C'est bien beau tout ça mais je me demande : un nouveau concept pour un autre symptôme de notre refus de grandir ? L'adulescent a envie de dire responsabilités sans façon, oublions la vie telle qu'elle nous semble programmée et partons jouer à la poupée ? Bref, une nouvelle excuse générationnelle qui, d'un mot signifie : I'm not guilty, c'est pas ma faute, j'aime manger du nutella après 30 ans, les jeux vidéos et le choco, avec mes amis on se la met jusqu’à plus soif, si soif il y avait pour commencer... je commence mais ne fini, le bout reste vierge, en cours est ma vie, une cours de lycée que je n'arrive a quitter...  Et au fait, cet adulte responsable dont on parle tant existe-t-il vraiment ? Pourquoi est ce qu'on veut rester dans le cocon adolescent tout en travaillant tandis que nos parents s'en aller grandir a 18 ans ? Le choix surement..quant on peut, on veut !

Je ne sais mais ce qui est sur et même certain, c'est que le voyage enrichi, la preuve : jusqu'ici je n'avais jamais entendu parler de l'adulescent...pourtant dieu sait que j'en connait.

Nous sommes à Anjuna depuis hier midi : la trance psychedelique, de rochers en rochers s'ouvrent playas et cocotiers. Trop de cocos tue le coco, j'ai comme l'impression de toujours en parler...j'oublierai presque les bons vieux chênes enneigés qui m'entourent chaque année en janvier.
Bref.



Face à la mer d'Oman, arabo-indienne, indo-arabe, parfois agitée comme leurs relations, face à cette cousine de l'Atlantique, se découvre l'horizon. Sous ses rouleaux de mousse dorment des poissons aux noms exotiques, pêche frétillons, kingfish, crabes et crevettes, pomfret et snipper écaillent sur plats leurs nageoires grillées.

 
Des vacances pour Laura et pour tant d'autres ici bas, et pour moi ? Plus de trois mois que je nage dans ces eaux la, par ci par la, du nord au sud, Karnataka, Rajasthan, Kerala... ces vacances sont si longues que j'ai du mal aà les qualifier de la sorte. Une quete peut etre ? Une chance pour sur, une transition : me voici sur les bancs de la vie d'un pays-continent .. est-ce qu'on peut parler de vacances-vegetons-reposons-nos-esprits-oublions-le-quotidien.. je ne sais pas...

Mais je m'egare, j'avais programmé un sujet pour changer : je voulais en effet vous parler de la "trance psyché". Nous avons assisté, et donc participé, à l'une de ces soirées, sur lit de sable et toit de cet arbre dont je parle sans arrêt. Sans arêtes dans le poisson la vie est belle et il fait bon danser sous les palmiers. Dans tous les cas, ce moment m'a paru interessant et inedit suffisament pour le partager.
Cette musique plutôt rythmée (à vous de juger)


est apparue dans les annnes 60 puis s'est développée alors qu'affluaient israeliens et européens sur les côtes goanaises une vingtaine d'année après. Envie de sea, sex and sun motives, il ne manquait plus que du bon son pour les accompagner dans leurs quete de liberté. La naissance de toutes ces drogues chimiquement preparées a surement aidé ces joyeux lurons à créer ce nouveau style de musique, que certains, je le sais, qualifieront de bruit sans mélodie voire d'aggression. Chacun ces goûts et son guru !

Avant de l'avoir expérimenté en live et en Dj j'avoue que j’étais plus que sceptique face à ce genre de "chansons", mais le fait est que peut de morceaux permettent de se défouler autant tout en dansant !

Vivre la trance-psychedelique aussi sobre qu'une none athee
M'a éveillée au gout de liberté dansée :

Bouge saccade, des foules défoulent leurs corps enivrés.
Au son rythme d'un Dj psyché s'envolent vacanciers et habitués sous ciel étoilé.
Leve les yeux de ce cercle en palmiers,
Admire ce toit de terre obscur scintiller
Le son puissant te fais vibrer
Les pieds sableux, nus et heureux.
Ne pas chavirer,
Garde le cap, ne pas tomber,
Dos crawler, brasse nagée.
Tes membres électrisés suivent et trance des jambes au dos.
Substances ingérées ou reniflées assurent forme et longévite
éphémère.
Aux fetards en plein air. Pause, stop.
Tes batteries rechargées gagnent en puissance à chaque gorgée.
Tu bois le son du machiniste, torse nu il sait mixer
Et tourne ton coeur en psyché le tant d'un disque tourné.

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